Ecole de Dressage de Michel et Catherine Henriquet

Mai 2013 : les diagonalisations se confirment

Parfois, Teimoso reprend ses réflexes liés à son origine ibérique et devient instable dans sa cadence, dans la fixité de sa tête et dans son impulsion. C’est une des choses à corriger régulièrement.

En parallèle, la diagonalisation se confirme avec le travail à pied et monté.

Dès que je néglige la recherche de la qualité constante du contact, Teimoso reprend ses réflexes liés à son origine ibérique. Tout de suite, il devient instable dans sa cadence. Pour remédier à cela, je le mets dans un trot de travail actif, je recherche la rondeur de sa nuque avec la base de l’encolure horizontale et son nez un peu en avant, sur des grands cercles en épaule devant. Sur de petites transitions crescendo et decrescendo, il doit conserver la même attitude.

 


Actuellement, le travail consiste aussi à stabiliser le contact avec la main du cavalier.

Au fil du temps, il remonte de moins en moins sa nuque. Ces transitions ne sont sollicitées que par le redressement de mon buste et/ou l’engagement de mon assiette. Ma main étant uniquement préoccupée de maintenir l’attitude.

De temps en temps, je tente un changement de pied, surtout pour les dédramatiser ! Et s’il le rate, je lui donne une seconde chance.

De même dans les transitions trot-galop où la nuque ne doit pas bouger et les transitions galop-trot où le retour au trot doit immédiatement être en équilibre, c'est-à-dire dans la même cadence de trot antérieur.

 

Appuyer au trot sur la diagonale.

 

Les flexions d’encolure au trot et au galop avec le corps bien droit et la cadence immuable, apportent la stabilité du contact. Ensuite, d’une cession à la jambe, on doit pouvoir le redresser à tout instant, avec tension sur lui-même, impulsion et rectitude. Les allongements au trot deviennent alors plus amples, plus stables et leurs reprises meilleures. Je lui demande aussi des développements en conservant le parallélisme des hanches dans des cessions à la jambe ainsi que sur des appuyers peu fléchis et peu latéraux. J’alterne trot enlevé et assis.

 

Plus confortable au galop

Teimoso a pris de la force dans son dos. Au galop, il est beaucoup plus confortable, régulier et ample sauf lorsqu’il s’énerve. Il ne sort plus de la main au galop allongé si la demande est progressive, sans l’y jeter.

 

Appuyer au galop sur la diagonale.

 

Je faits des serpentines à trois et quatre boucles avec, dans la courbe au contre galop, inversion ou maintien du pli, encolure étirée ou soutenue, petit galop ou galop moyen. Des cessions à la jambe en avançant plus ou moins, les départs au galop droits du pas sans qu’il jette ses hanches à l’intérieur. Je travaille les appuyers bien parallèles avec redressement, des hanches en dedans et en dehors en contrôlant bien l’obliquité à 35° avec maintien de l’angle et du rythme.

A la main facile, il met ses hanches trop en dedans : à ce moment là, j’inverse le pli tout en continuant la tenue des hanches, celle-ci se mettent ainsi à la bonne place, puis je reprends le pli et le redresse. Il faut toujours chercher à mettre les épaules du cheval devant ses hanches lorsque celui-ci les jette de côté, quitte à abandonner le pli.

 

Dédramatiser le changement de pied

De temps en temps, je tente un changement de pied, surtout pour les dédramatiser ! Et s’il le rate, je lui donne une seconde chance. En cas d’échec, je n’insiste pas et je refais un petit travail préparatoire avec changement de ferme à ferme en prenant bien soin d’inverser mon pli avant la transition au pas. Je prends un appuyer au galop à partir du milieu du grand côté, bien parallèle sur quelques foulées et je redresse pour le sensibiliser à ma jambe extérieure.

 

Travail des changements de pied

 

Le travail du passage

Pour le passage, la recherche du trot rassemblé est toujours d’actualité à chaque fin de séance, il doit être stable, se détacher du sol avec énergie, c'est-à-dire qu’à tout moment je dois pouvoir passer au trot allongé sur quelques foulées et y revenir en retrouvant légèreté et régularité. Maintenant, je peux lui demander le passage.

 

Recherche du doux passage et du piaffer montée.

 

Travail à pied : recherche du piaffer.

 

Pour le piaffer, j’ai commencé le travail à pied pour améliorer l’abaissement de ses hanches. Partant d’un pas allongé normal, je raccourcis progressivement les foulées jusqu’à passer de 80 à 10 cm, puis je repars aussitôt au pas allongé et reprends plusieurs fois de suite.

 

Teimoso au trot allongé

 

Les erreurs à éviter sont les arrêts intempestifs et les traversés. Tôt ou tard si le cheval est mené avec tact, il va, dans la phase rassemblée, esquisser une diagonalisation. Ici le principe « main sans jambes, jambe sans main » devient primordial.

 


Teimoso se détend après le travail.