Teimoso a été emmené à Saumur pour découvrir un univers différent. Il s’est parfaitement comporté ! à la maison, le travail continue dans la même voie, avec beaucoup de transitions, de travail d’incurvation , d’épaule en dedans qui s’affirment. Le début du travail à pied sera mené en parallèle.
Nous avons décidé de profiter des quatre jours que nous passions au Championnat de France à Saumur pour dépayser Teimoso et l’avons emmené avec nous et Paradies Zauber, un de nos autres chevaux qui, lui, participait au concours.
L’ambiance était assurée avec la foule, les camions et quelques centaines de chevaux !
Plus exalté qu’excité, Teimoso annonce sa présence par quelques hennissements et un rassemblé provocateur pour revenir rapidement au calme et à sa concentration habituelle, après deux tours de longe et une balade à travers les installations de l’Ecole.
Dans ce déplacement, il nous a confirmé sa grande stabilité. Nous avons poursuivi avec une évolution normale la progression du travail habituel.
Au pas, succession de pas de travail et de pas allongé, avec relèvement naturel alterné avec allongement de l’encolure. Cessions latérales du milieu du petit côté au milieu du grand ; appuyers sur les mêmes tracés, le tout dans un pas écouté et précis. Les hanches parallèles, les rênes au contact léger.
Beaucoup de flexions d’encolure loin des murs, sur des pistes intérieures à droite et à gauche. Dans toutes ces évolutions, encolure relevée ou allongée, nous veillons à conserver la nuque ronde et basse.
Enfin des doublés dans les longueurs avec épaule devant.
Au trot, nous répétons les exercices du pas, avec des « huit » de chiffre dont les cercles font de 8 à 10 m de diamètre. L’épaule et la contre épaule en dedans avec un pli d’encolure modéré, tout en surveillant dans les miroirs de face le tracé de trois pistes.
Nous revenons aux transitions trot de travail/trot allongé sur des lignes droites et des cercles. Pour corriger la tendance naturelle de Teimoso qui, comme tous les chevaux, a tendance à se fléchir exagérément l’encolure à gauche, nous la contrôlons rigoureusement avec notre rêne extérieure dans les épaules en dedans afin qu’il ne confonde pas épaule en dedans et flexion d’encolure.
Respectant la recommandation de La Guérinière, nous travaillons davantage les incurvations à droite.
Rotation des hanches autour des épaules dans le pli de l’épaule en dedans (ici à gauche).
Nous introduisons dans la gamme des exercices les cercles en épaule en dedans, c'est-à-dire cession à la hanche intérieure. En cas de résistance, nous revenons au pas en pirouette renversée, toujours pour faire céder les hanches (Baucher), d’abord dans le pli de l’épaule en dedans : rotation des hanches autour de l’antérieur pivot (photo), très lentement en les décomposant pas après pas.
Même exercice, mais cette fois dans le pli de l’épaule en dedans à droite.
Dans quelques mois, nous les ferons dans le pli de l’appuyer, le cheval regardant venir ses hanches. Cet exercice, incontournable pour les cavaliers très avertis, est délicat et perturbateur s’il est mal fait.
Toujours beaucoup de transitions trot-galop avec l’épaule devant sur des lignes droites et des courbes, et la préparation pour les futurs changements de pied : pas-galop / galop-pas, légers, à chaque main, sur des lignes droites et des cercles.
Nous continuons à travailler l’amplification du geste de l’épaule au galop par des cercles au contre-galop et des lignes brisées.
Nous avons commencé le travail à pied qui va nous permettre d’obtenir dans quelques mois, un début de maîtrise au piaffer et au passage régulier. Nous marchons droit, nous arrêtons d’aplomb, reculons droit et repartons et puis quelques voltes de 6 à 8 m de diamètre, lorsque cela se fera facilement, nous prendrons l’épaule en dedans.