La position est L'étément fondamentalde réquitation, celui dont dépendent le meilleur et le pire.Elle est un composant moteur aussi bien que régulateur des variations du centre de gravité guise déplace en fonction des allures et des airs du cheval. Elle est une aide qui permet de parcourir la gamme des variations de l'équilibre du couple.
L'équilibre du cheval monté tient dans la juste répartition de son poids et de celui du cavalier entre son avant-main et son arrière-main. Le mouvement provoque un transfert constant du centre de gravité, d'où la difficulté de passer de l'équilibre statique d'un arrêt rassemblé à l'équilibre dynamique des différentes actions.
A un certain niveau, l'aide la plus efficace dans sa discrétion est la translation du poids du cavalier dans l'assiette immuable. Elle régit le rassembler qui conditionne la puissance, la souplesse et la mobilité des supports. La position n'est pas seulement une assurance de confort et de sécurité, elle crée la stabilité de la masse dont elle ordonne chaque variation.
La première difficulté du débutant est de transposer dans la dynamique de l'action la position qu'on lui a définie dans la statique. Il s'efforce de la conserver en se figeant alors qu'elle doit continuellement s'adapter à l'évolution du support.
"Les effets des causes destructrices de la belle position et de l'équilibre peuvent être prévenus efficacement soit par cette ligne solide et courbe que forment les vertèbres lombaires, soit par le jeu de ces vertèbres, soit par ces deux moyens combinés", Monfaucon de Rogles ("Traité d'équitation", 1778).
La tête et le buste droits, épaules effacées, le rein légèrement engagé vers l'avant, l'assiette sur l'axe médian du cheval. Les bras décontractés le long du corps, les avant-bras formant un angle avec les bras, les cuisses sur leur plat descendant librement tirées vers le bas, les jambes descendues sans contraction. Les genoux au contact liant, le haut des mollets adhérents, pieds parallèles pointes relevées et tournées vers l'intérieur.
L'assiette est la partie en contact avec la selle. Elle s'étale de part et d'autre de l'axe du cheval, d'une fesse à l'autre et des ischions à la partie inférieure du pubis.
La tension des lombaires jointe au contact du haut des mollets est le facteur essentiel de la transmission de l'impulsion et de l'équilibre. La main et les jambes n'en sont que des éléments secondaires. La ligne ferme et courbe formée par les vertèbres et les muscles lombaires joue le rôle de moteur et d'amortisseur.
Le rachis dorsal étiré vers le haut et le resserrement des omoplates forment une ligne verticale et une surface plate. Le rachis lombaire ne doit pas être voussé, mais tenu dans sa cambrure naturelle. La longueur des étrivières est bonne lorsque, les jambeset les pieds étant en place sans étriers, la semelle des étriers arrive au même niveau que celle de la botte. Les étrivières trop longues créent une extension de la hanche et une hyperlordose du rein.
Une ligne verticale tombant du genoudoit frôler la pointe du pied.
La tete et te buste du cavalier doivent rester
droits, les épaules effacées et le rein légèrement
engagé vers l'avant.
- Au pas, le mouvement du bassin est proche de celui du piéton. Le cavalier assis dans la position classique envoie alternativement les crêtes iliaques droite et gauche vers l'avant d'où des variations de pression d'un côté à l'autre.
- Au trot assis, le cavalier se vousse un peu dans la phase montante et se cambre légèrement dans la phase descendante en tension active.
- Au trot enlevé, le bassin remonte vers le pommeau, les lombaires conservent une légère cambrure.
- Au galop, pour dépasser le stade des lombaires bloquées, des cuisses contractées et des jambes raccrochées, quelques leçons en longe conduites par un maitre sont incontournables. La partie arrière de l'assiette chasse en avant à chaque foulé sans décoller. Le buste demeure vertical et immobile dans sa partie dorsale et ondule dans sa partie lombaire. C'est ce mouvement souple du rein qui absorbe celui du dos du cheval et en règle plus ou moins l'amplitude,"les reins pliés et fermes pour résister aumouvement du cheval' La Guérinière ("Ecole de cavalerie", 1729).
- Au passage et au piaffer, c'est le mouvement du bassin au trot assis en antéversion maximale et flexion alternée de chaque jambe dans la cadence du poser des antérieurs.
La qualité de la position met le cheval en état de réceptivité optimale aux vastes exigences de l'art équestre.
Au galop, le mouvement souple du rein du cavalier
absorbe celui du dos du cheval.
Michel Henriquet