Ecole de Dressage de Michel et Catherine Henriquet
"Si j'ai pu faire comprendre ce qu'un peu de savoir, de psychologie et d'amitié, peut inspirer de confiance
à ce merveilleux partenaire, l'objectif est atteint." Michel Henriquet - 1986
Merci pour votre visite au « Fief de la Panetière », le site des écuries de Catherine et Michel Henriquet.
Nous avons consacré ce domaine du XVIe siècle confortablement aménagé, à l'élevage du cheval, à son débourrage, à sa remise en état mental et physique, suivant les liens de connivence qui permettent de passer en quelques jours du stress à l'attachement.
À la Panetière vous assisterez et participerez quotidiennement au dressage au plus haut niveau des chevaux de haute école suivant les principes de l'art équestre classique tant pour l'expression artistique que pour la compétition.
L'éthique Henriquet est d'estimer tous les talents respectueux du cheval. Vous rencontrerez dans les écuries, les grands du dressage contemporain, mais aussi les maîtres du cirque, de la cascade, et du comportement naturel.
Aujourd'hui, 8 décembre 2024, cela fait dix ans que tu nous as quittés...
Leçon donnée à Enora qu monte Krazy de Massajeune cheval de 4 ans.
Une petite vidéo retrouvée en fouillant dans mes archives.
Encore une vidéo d'une séance commentée avec Lanvin de Massa.
Cette séance, filmée le 3 mars 2024, a davantage été consacrée à la recherche du piaffer et du passage.
Nouvelle vidéo de Lanvin de Massa
Une vidéo de ma séance de travail avec Lanvin de Massa, filmé et commentée en direct ce samedi 2 mars. Je travaille ce cheval depuis 10 mois.
Pour juger de l'évolution de mon travail, vous pouvez descendre sur ma page pour voir les précédentes vidéos.
Un superbe couché de soleil au dessus de la maison.
Une nouvelle vidéo de Lavin de Massa, âgé de huit ans.
Voici une nouvelle vidéo de Lavin de Masse, après quatre mois de travail.
Il progresse de manière tout à fait satisfaisante.
Nous abordons les pirouettes au galop, ainsi que la recherche du rassembler dans le doux passage et la diagonalisation qui nous mènera au piaffer.
Lavin de Massa, âgé de huit ans.
Il m'a été confié à la mi-mai, pour le conduire le plus loin possible dans son dressage. Son passé équestre n'est pas très clair.
Son équilibre général est compliqué du fait de son encolure courte et son dos long, sa croupe plate. Mais, il montre de bonnes aptitudes à fléchir ses hanches, donc à se rassembler.
Il a de bonnes allures et un caractère "aimable".
La vidéo que je vous présente a été faite quelques jours après son arrivée dans nos écuries.
Quelques photos du « Fief de la Panetière » prisent par un ami que je remercie fort.
Stage très constructif avec l'ancien Écuyer de l'École de Vienne
Klauss Kritch.
Catherine montant Diabeau.
Les progrès de Diabeau au piaffer et au passage ont été très spectaculaires.
Réentendre Michel...
Une petite vidéo tirée d'une séance de travail le 7 février avec Diabeau.
Bien entendu, Diabeau ne prenant que 8 ans, même si tous les airs du Grand-Prix semblent acquis, il nous reste encore beaucoup de travail pour les perfectionner.
Les transitions passage/piaffer et piaffer/passage sont encore difficiles ; les premières demandes de changements de pied au temps l'inquiètent et le font "chauffer".
Mais c'est vraiment un super cheval très agréable à monter et à faire travailler.
Reportage sur Michel Henriquet et Aoual par Kamel Boudra dans l'émission "Des brides et vous"
Le titre du reportage : Maître Henriquet et Aoual : l'incoyable rencontre
Michel Henriquet photo prise le 30 novembre 2014, soit quelques jours avant qu'il ne nous quitte, le 8 décembre 2014. :
Merci à Pierre-Loïc Saulny pour cette émouvante photo
Pour lui rendre hommage, nous vous remettons le film documentaire sur sa vie et son œuvre
Ce film a été monté par des étudiants en BTS du lycée Robert de Luzarche d'Amiens (Somme)
et leur a servi de support pour présenter cet examen à la session de juin 2012.
Vidéo pédagogique :
Séance de travail de Diabeau du Coussoul commentée en direct.
Le 15 mai 2019.
Un nouveau texte de Michel, retrouvé dans mes archives.
J'ai tenu à vous le faire partager. Il a intitulé ce texte :
Le Bauchérisme au Portugal.
Au milieu du dix-neuvième siècle, alors que l’Europe se remet difficilement des guerres de l’empire et de ses conflits révolutionnaires, le monde équestre civil et militaire n’a cessé de poursuivre, dans la quiétude des manèges, une recherche débutée deux millénaires plus tôt.
Siècle après siècle, sous la protection des souverains les plus éclairés, les doctrines se sont affrontées pour aboutir, comme par miracle, à une certaine unicité. La mise en forme de l’art de monter et d’utiliser les chevaux pour la guerre, la chasse et la parade est ébauchée par les Maîtres ibériques et leurs très exceptionnels chevaux, au début du XVème siècle.
Les écuyers italiens du XVIème siècle, élaborèrent dans leurs académies des principes élémentaires qui seront recueillis par les jeunes cavaliers nord européens venus satisfaire leur passion aux sources napolitaines de la Renaissance.
Le génie propre à chacune de ces nations tendit à imprimer son style aux méthodes encore primitives des Fieschi, Pignatelli et Grisone. Les écuyers germaniques s’attachèrent à une forme de dressage basée sur la répétitivité de gestes simples et réguliers, dans une position d’équilibre.
Avec La Broue et Pluvinel, jeunes gentilshommes français, de retour d’Italie, la France va trouver les fondateurs de son équitation classique. Une doctrine faite de bon sens, de psychologie et d’exercices qui sont le fondement de l’art équestre. L’apogée sera atteint au XVIIIème siècle à Versailles exprimée par la plume magistrale de F.R. de La Guérinière dans « l’École de Cavalerie ».
Dès lors l’influence française va prévaloir sur l’équitation européenne vigoureusement soutenue par les plus grands écuyers germaniques, des Weyrother, Seeger, Steinbrecht jusqu’au Colonel Podhajsky.
Cette belle unanimité sera de courte durée. L’apparition sur la scène équestre de Baucher et de son œuvre en 1842, ses démonstrations dans les capitales d’Europe, vont provoquer un clivage brutal avec les tenants de l’Équitation de Tradition Française. La presque totalité des cavaliers européens et une petite partie des Français vont proclamer leur fidélité aux principes de La Guérinière et le rejet du bauchérisme, qualifié par Vienne de « fossoyeur de l’Équitation Française ».
Il faut admettre que le ton et le style provocateur de Baucher pouvaient agacer. Sa volonté d’effacer l’héritage de Versailles, l’impasse sur l’incontournable épaule en dedans et nombre de prescriptions abandonnées ensuite, étaient de nature à perturber les lecteurs qui n’avaient pas bénéficié de ses cours.
L’analyse critique de sa méthode et de ses présentations à Berlin par Seeger, écuyer incontesté, fut systématique et sans concession. Aucune des novations positives du bauchérisme ne fut reconnue. Le caractère malveillant du pamphlet de Seeger était manifeste et lui enlevait beaucoup d’intérêt. La circulation des critiques au sein du monde équestre germanique eut un effet de rejet définitif.
Est-ce parce que le Portugal s’est trouvé à l’écart de cette querelle d’école ; est-ce grâce à la sagesse bien connue de nos amis portugais qui les conduit plus à la réflexion qu’à l’agressivité, toujours est-il qu’ils s’en sont tenus en dehors sans pour autant fermer les yeux sur les éléments que leur proposait le bauchérisme.
Voici quarante ans, alors que nous parcourions la campagne portugaise avec le Maître Oliveira à la recherche éternelle du cheval rare, il me fit remarquer le travail de flexion d’encolure et de mâchoires que pratiquait un campino sur son cheval de travail, Baucher ne l’aurait pas désavouée. La passion équestre portugaise est une réalité nationale. Elle touche encore la société civile, militaire, agricole et sportive et il eut été étonnant qu’elle passe à côté de l’aventure bauchériste.
Je dois à l’ouvrage de Diogo de Bragance, « l’Équitation de Tradition Française », de savoir que Fréderico de Cunha, écuyer de la Maison Royale, vient à Paris suivre les leçons de Baucher en 1843, ainsi qu’Antonio de Figueiredo qui vint à Paris en 1853.
Diogo de Bragance, marquis de Marialva, élève du Maître Oliveira, dont la culture et la pratique équestre sont exceptionnelles, a conservé dans son œuvre écrite comme dans ses prestations équestres, l’essentiel des prescriptions de son prestigieux ancêtre, complétées par les plus salutaires bauchérisations.
José Manuel de Cunha Menezes que j’ai rencontré à Lisbonne en 1963, âgé de plus de 90 ans, était un écuyer de grand talent et de culture bauchériste. Son père, écuyer de la Maison Royale comme Miranda, le parrain de Nuno Oliveira, avait reçu des leçons de Baucher.
Il est indéniable que ces maîtres dont la forte personnalité s’est exercée de 1844 à nos jours, ont joué un rôle dans la diffusion du bauchérisme.
Lorsque j’ai rencontré le Maître Oliveira en 1960, j’étais moi-même très imprégné des principes de Baucher après quatre ans d’études avec René Bacharach, dernier écuyer bauchériste en ligne directe.
Troublé par les difficultés auxquelles nous nous heurtions et me sentant incapable de m’en sortir par mes propres moyens, j’ai cherché à travers l’Europe un contemporain ayant percé les arcanes de l’art classique.
Après fortes péripéties, je découvrais en 1960 dans une modeste écurie de la banlieue de Lisbonne un cavalier, véritable incarnation de l’image classique : le Maître Nuno Oliveira.
À cette époque, sa réputation était déjà établie auprès des cavaliers tauromachiques dont il redressait les montures souvent malmenées et chez les éleveurs dont il débourrait les jeunes chevaux et formait les enfants.
Filleul de Maître Miranda qui lui-même n’ignorait rien du bauchérisme, il en avait conservé l’empreinte. Les photos de ses premiers chevaux sont des prototypes du cheval bauchérisé avec l’élévation maximale de l’encolure. Une longue maladie l’avait maintenu au repos alors qu’il était écuyer d’une grande maison portugaise dotée d’une bibliothèque équestre exceptionnelle. Il se plongea dans la lecture des classiques portugais, espagnols, allemands et français et en conserva une appréciation claire et tranchée.
Ses analyses critiques étaient remarquables de justesse et de précisions. Il n’ignorait aucun des auteurs les plus obscurs du XVIIème siècle aux grands contemporains. Il avait pour livre de chevet La Guérinière, G. Steinbrecht, Faverot de Kerbrech, Gehrardt, le bauchériste assagi et l’incontournable Beudant.
Ce qui frappait immédiatement à la vue du maître, que ce soit sur un poulain ou sur un cheval mis, c’était cette élégance dégagée qui se transmettait instantanément à sa monture. Dès la première leçon, c’était dans une impulsion constante que se déroulaient ses dressages « je veux que mes chevaux aient le feu dans les jambes » disait-il ajoutant que pour lui, les trots et leurs transitions du trot rassemblé au trot moyen étaient essentiels.
Par l’épaule en dedans et les mobilisations latérales dans tous les sens du manège, il assouplissait et décontractait jusqu’à ce que le cheval se laisse mener par un fil.
Il se dégage de ses premiers articles publiés en 1954 dans un journal agricole une éthique de la raison et de la grâce.
Seules les méthodes rationnelles et douces ne comportant aucune action brutale permettent d’obtenir la suggestion et l’équilibre.
Dès le début de l’instruction, nous devons nous préoccuper de l’instantanéité du mouvement.
La légèreté recherchée en place et aux petites allures, se perd aux grandes allures.
Dans son exécution, on discernait aisément l’inspiration bauchériste par :
L’absence totale d’opposition de mains et de jambes,
l’exécution à pied comme à cheval des flexions partielles et d’ensemble,
la mise progressive à l’éperon,
le redressement par la main pour replacer l’avant-main,
le redressement par la main pour replacer l’avant-main,
La Guérinière était avec lui lorsqu’il proclamait la nécessité du trot et la tonicité nécessaire à cette allure. Le travail au pas écouté et raccourci, l’abaissement des hanches par demi-arrêts et arrêts, sa somptueuse épaule en dedans, la croupe en dehors et en dedans, l’obsession de légèreté, de brillant.
Baucher l’assistait lorsqu’il décomposait la force et le mouvement pour fondre les contractions, le « main sans jambes, jambes sans main », le travail à pied, les cessions, les effets d’ensemble. C’est dans l’analyse et la subtilité de ses choix que résidait l’exceptionnelle dimension équestre de Nuno Oliveira.
Dès la première diffusion de la doctrine bauchériste dans les années 1840 jusqu’à nos jours, le monde équestre n’avait cessé de se diviser en deux clans farouchement hostiles, à la limite de la haine et cela aussi bien en France que dans le reste de l’Europe équestre. Il faut admettre que la rédaction parfois obscure des ouvrages de Baucher, le ton grandiloquent avec lequel il balayait sans appel tout ce qui avait existé avant lui, n’était pas de nature à favoriser le rapprochement avec les tenants de l’ancienne école.
Ses démonstrations à l’étranger pâtirent aussi de la mauvaise qualité des chevaux présentés. Enfin certaines de ses prescriptions telle l’élévation de l’encolure par l’élévation des poignets étaient contestables.
Il n’en est pas moins choquant qu’en cent cinquante ans, aucun écuyer, aucun chercheur français et étranger n’ait tenté une analyse sélective des découvertes de Baucher et de l’enrichissement que certaines apportaient au patrimoine équestre mondial.
La position sectaire et intégriste de beaucoup de bauchéristes qui n’avait d’égale que la mauvaise foi de ses contempteurs en est responsable. C’est à la culture et au talent d’un écuyer portugais contemporain que nous devons enfin la réalisation objective de cette synthèse qui, comme l'a très justement écrit le Général Pierre Durand, avait privé notre équitation d’une unité de doctrine « un bauchérisme mesuré, greffé sur la tradition classique ».
Pour avoir poursuivi toute sa vie la réalisation de cette fusion, je crois que Nuno Oliveira mérite d’être inscrit sur la liste des novateurs de l’Équitation Classique de Tradition Française.
Michel Henriquet
Note : de La Guérinière enseignait à l’Académie du Louvre, il n’exerça jamais à Versailles)
En regardant dans les papiers que m'a laissés Michel, j'ai retrouvé ce document qu'il a écrit en avril 2013. Il y raconte sa vie équestre. J'ai tenu à vous le faire partager. Il a intitulé ce texte :
Un retour aux sources de l'équitation
Dans les années 60, la France triomphait encore dans la discipline de l'obstacle, mais s'effaçait en dressage. L'Europe germanique, au contraire, reconstruisait son équitation particulièrement celle de dressage ; l'organisait et en prenait la maîtrise au niveau européen qu'elle dominait rapidement.
Ses bases reposaient sur la compression entre l'acier des éperons et celui de mors sévères. Le rassembler était obtenu à l'aide de rênes coulissantes appelées aussi allemandes, développant un style auquel aucune autre nation équestre ne s'opposait. En compétition, les jurys allemands généraient des règles qui s'imposaient à travers le monde équestre.
C’est alors qu'après une quinzaine d'années d'équitation sportive, je découvrais la misère de notre école nationale de Saumur, qui ne s'était pas relevée de la deuxième guerre mondiale.
Mon premier maître, René Bacharach, élève en ligne directe de l'École Bauchériste, écuyer honnête et cultivé, mais farouchement intégriste, m'apporta surtout une solide culture intellectuelle en m'incitant à recomposer une bibliothèque hippique, qui, à ce jour, comporte à peu près la totalité des ouvrages publiés depuis l'invention de l'imprimerie sur le dressage, y compris l'excellent livre de Manoel Carlos de Andrade.
Je n'ignorais pas que les chevaux des siècles passés avaient disparu sauf peut-être le mythique « genet d'Espagne ». Possédant les modes d'emploi, il me fallait retrouver les instruments de l'art, je préparais un voyage en Espagne où je fus reçu avec une bienveillance, un peu étonné par mon intérêt pour leurs « petits chevaux ». On me montra des pur-sangs anglais, des selles français et allemands, mais très peu d'andalous et en général une équitation violente.
Je décidais de préparer un voyage au Portugal où, me disait-on, la tradition équestre s'était maintenue à la campagne et dans l'arène. Un problème imprévu m'obligea à remettre mes adresses à un très bon ami qui partit à Lisbonne à ma place. Trois jours après, il était de retour pour me dire qu'il avait vu beaucoup de chevaux, de cavaliers et d'éleveurs. Il avait visité l'élégant centre équestre de Campo Grande sans avoir fait d'autres découvertes. Disposant de quelques heures avant le départ de son avion, il s'en remit à un chauffeur de taxi qui l'emmena à Odivelas, banlieue industrielle de Lisbonne, où, dans une usine désaffectée, il rencontra un cavalier rayonnant de talents. Il sortit de ses poches photos et films et je m'aperçus que nous venions de découvrir le maître absolu, l'élément essentiel à une renaissance de l'équitation classique. J'embrassais mon ami Persin qui, avec un soupir de soulagement, me dit « je suis heureux de votre réaction, car il sera chez vous demain à 13h ». Il avait réussi à convaincre Nuno Oliveira de s'arrêter à Paris en allant à Genève où il avait vendu son cheval Euclide et devait le présenter. C'est la première fois qu'il quittait le Portugal. Il passa 24h à la maison où j'avais réuni mes amis. C'était le début de 30 années d'une étude et d'une amitié respectueuse. Nous étions en 1961 dans le petit manège que quelques amis lui avaient trouvé pour s'installer avec une dizaine de chevaux aux écuries. Sa clientèle était composées d'éleveurs de taureaux et de chevaux qu'il débourrait et travaillait. Ses élèves étaient leurs enfants, étudiants à Lisbonne et le soir, de retour de la campagne, les éleveurs s'arrêtaient aux coins de la petite cheminée de sa tribune pour suivre les progrès de leurs chevaux. Messieurs les ambassadeurs de Suisse, de France et de Hollande, venaient monter chez lui ainsi que la princesse d'Espagne. C’est là que je connus Guillenme Borba, futur fondateur de L’Académie Portugaise et alors étudiant, Don Diogo de Bragance, Fernando Andrade, Carlos et Manuel Veiga, Fernando Palha, David Ribeiro Telles, Manuel Condé, ce grand humaniste et cavalier que fut le professeur Da Costa et tant d'autres dont beaucoup nous ont quittés, mais dont les enfants et petits-enfants poursuivent leurs tâches. Je fus plus impressionné par ce cadre spartiate que par le somptueux manège de Viennes. Le maître entamait la présentation de « Beau Geste » au son du concerto de l'Empereur. Je pris conscience que ma quête s'achevait et que ma Grande Recherche débutait.
Dès lors et jusqu'à sa mort (30 ans plus tard), je travaillais avec lui pratiquement chaque mois. Enthousiasmé par sa maitrise, le rédacteur du magazine l'Éperon, décida d'une grande réunion chez moi pour le présenter au monde équestre français : équipe olympique d'obstacle, Cadre Noir, journalistes, 300 personnes découvrirent le maître. Nous fûmes quelques-uns à participer à sa diffusion internationale et il fut rapidement invité à prendre part à de grands évènements tel le Horse Show de Wembley, le gala de la piste à Paris et les concours internationaux européens. Simultanément, il commença à donner des stages réguliers en Europe, aux USA, en Australie, en Amérique du Sud et en Asie.
Pendant cette période majeure de mon existence, avec son appui constant, ses conseils tant dans le choix de mes chevaux que par sa pédagogie exceptionnelle, je dressais d'une manière de plus en plus sérieuse, à tous les airs savants une quarantaine de chevaux. L'intérêt soulevé par !'authenticité de son équitation m'amena progressivement, dans la mesure où ma profession me le permettait, à former un grand nombre d'élèves dont la plus brillante est mon épouse Catherine, actuellement membre de l'équipe de France, trois fois championne de France et première cavalière à avoir sorti un cheval ibérique dans une épreuve mondiale : le lusitanien Orphée aux J.O. de Barcelone. J'ai été membre de la Commission Nationale de Dressage de la fédération française et conseiller pendant trois ans auprès du Cadre Noir de Saumur. Par mes livres et mes articles, j'ai un peu contribué à la reconnaissance en Europe du cheval ibérique. Dans les années 60, il avait disparu de la scène équestre mondiale, on les compte aujourd'hui par milliers en France, en Allemagne en Angleterre et en Italie.
Mon premier ouvrage a été « À la recherche de l'équitation » en 1967, c'est une étude de la situation équestre internationale en Europe face à la découverte de la méthode du maitre Oliveira.
« L'Équitation, un Art, une Passion », dictionnaire illustré très complet 1972.
« Les Maîtres de l'Équitation Classique », 1974 épuisé
« Le débourrage du cheval », 1986
« Le travail à pied », 1987
« Gymnase et dressage », 1991
« Trente ans de correspondances avec le Maitre Oliveira », 1999
« La sagesse de l'écuyer », 2006
« L'art équestre », l'article le concernant dans l'Encyclopedia Universalis.
« L'Œuvre des Maitres Français », 2010, c'est une lecture et des révélations très différentes de ce que les chroniqueurs nous avaient rapportés
Une collaboration mensuelle de quarante ans à Cheval Magasine, nombreux articles traduits dans des magazines italiens, américains et allemands. J'ai été chargé par le Ministère de la Culture du recensement des ouvrages équestre pour le Bulletin Critique de Livre français. De 1967 à nos jours, j’ai participé à un grand nombre d'émissions de radios et de télévision. Je suis titulaire du diplôme de Maître de l'Équitation de Tradition Portugaise.
Si avec quelques autres écuyers, nous avons contribué à faire connaitre le patrimoine équestre portugais et ses chevaux extraordinaires, on peut dire aujourd'hui que l'œuvre du maitre Nunc Oliveira a influencé l'équitation moderne du dressage sur les points essentiels que sont la légèreté et le brillant sans jamais sacrifier la justesse.
Michel Henriquet est né en 1924 (ndlr : Michel nous a quittés le 8 décembre 2014). Licencié en Droit et en Lettres. Directeur du marketing des Grands Moulins de Paris. Le Maître Oliveira a écrit à son sujet : « C'est un poète dont l'exécution repose entièrement sur la décontraction et la légèreté. Je souhaite qu'il conserve et communique cet idéal ».
Les Écuries de la Panetière, filmées par un drone.
en attendant les beaux jours pour que les patûrages seront verts !
Merci à Martin Godet pour ce petit film.
Lexus Gold, lors de la Grande Semaine de Saumur, au mois d'août 2018
Notre belle sélection de chevaux à vendre.
Témoignages de participants
suite au stage animé par Richard Hinrichs, et qui a eu lieu dans nos écuries les 14 et 15 octobre 2017
En cliquant sur la photo, vous pourrez regarder une nouvelle vidéo de Carola, filmée lors du Grand Prix au Haras des Brévières, le 17 juin 2017
Nouvelles photos de Lexus Gold.
Pour voir l'ensemble des photos ajoutées, merci vous rendre sur ce lien.
La cavalerie d'instruction des Écuries de la Panetière
Nous avons le plaisir de vous présenter nos deux beaux
entiers lusitanien de 3 ans par Carinho des Noes. Débourrés par nos soins, ils se montrent faciles et généreux.
Diabeau du Coussoul est présenté par Jessica
Diaghilev du Coussoul est présenté par Wiedeke
Ils sont dès à present disponibles à la vente.
Séance de travail aux Écuries de la Panetière : Lexus Gold, le 14 février 2016
Le 15 novembre 2015 au concours de Saint-Lô, Carola montée par Catherine s'est classée 3ème de l'épreuve Pro 1 Grand Prix avec une moyenne de 67,105 %
Ce film a été présenté en ouverture du colloque sur l'Équitation de tradition française qui s'est déroulé à Saumur les 15 et 16 octobre 2015.
Texte hommage rédigé par le Colonel Christian Carde, ancien Écuyer en chef du Cadre Noir de Saumur
Michel Henriquet : une rare intelligence équestre Un destin hors du commun.
Mr le directeur, monsieur l'Écuyer en chef, mesdames et messieurs,
Michel Henriquet nous a quittés le 8 décembre dernier au soir d'une existence bien remplie caractérisée, entre autres, par un parcours exceptionnel dans le monde de l'équitation.
Je salue amicalement son épouse Catherine, présente parmi nous ce matin.
Dans le temps qui m'est imparti, je ne pourrai pas m'étendre sur toutes les si nombreuses et si riches activités qu'il a déployées, sur les nombreux contacts qu'il a liés, sur sa philosophie de l'équitation.
Je me contenterai d'en extraire ce qui peut avoir une résonnance particulière, un intérêt plus marqué en ce jour, en ce lieu, où pour la seconde fois nous nous penchons sur cette Equitation Française, à mettre en valeur, à promouvoir.
Sans doute allez-vous voir se dessiner dans les mots qui suivent le portrait d'un écuyer idéal. Car Michel était un écuyer érudit, un l'historien, un écrivain, un pédagogue, un chercheur.
Commençons par ça :
Sans doute animé par un esprit curieux Michel, je crois, a cherché toute sa vie. Dès le début, le cavalier, ébloui par le brio de l'Ecole de Versailles, a cherché à en retrouver la trace vivante dans notre époque. Après une expérience bauchériste qui l'a laissé sur sa faim, expérience conduite sous la direction de René Bacharach, auquel il a voué néanmoins une grande admiration, et désirant toujours « lever les incertitudes d'une passion qui le dévorait » Michel a trouvé en 1959 celui qui allait lui donner les réponses qu'il attendait et transformer sa vie équestre et son existence, le Portugais Nuno Oliveira. Il est alors séduit par l'équitation de ce maître chez qui il a trouvé « l’utilisation de moyens compatibles avec la philosophie de l'école de Versailles et les apports positifs d'un bauchérisme assagi ».
C'est lui qui va convaincre Oliveira de venir enseigner en France puis en Europe, et dans le monde entier, Oliveira étant décédé en Australie comme on le sait.
L'épopée de Versailles ne l'avait pas quitté pour autant et pendant douze ans de sa vie, à ses frais, il a monté un projet qui ambitionnait de faire revivre la grande écurie du château de Versailles en l'animant par une académie qui en aurait ressuscité les principes équestres. Le monde politique en a décidé autrement et c'est l'école de spectacle équestre de Bartabas qui lui a été préférée.
Chercheur encore, humble et modeste comme il l'a toujours été, Michel Henriquet n'a pas hésité, dans les dernières années de sa vie, à franchir le Rhin pour approcher ceux qui réussissaient le mieux comme conseillers dans la compétition de haut niveau de Dressage. S'il se trouvait en accord avec leurs discours il était par contre surpris de constater le décalage qu'il y avait entre leurs paroles et leurs actes, lesquels étaient moins convaincants, frisant parfois la brutalité.
Mais n'est-ce pas là le problème qui se pose aujourd'hui au Dressage en particulier, aux Écoles en général ? Le jugement suit-il la règle du jeu qui est le règlement FEI ou bien la mode qui s'en écarte sensiblement, mettant dans la difficulté ceux qui suivraient la règle et pouvant donner de l'équitation juste une image brouillée ou fausse ?
Nos écuyers sont directement concernés par cette incertitude, et cette question mériterait sans doute d'être étudiée dans le cadre de ces "journées".
L'érudit reconnaissait avoir lu tout ce qui avait été écrit en matière d'équitation, performance tout à fait exceptionnelle.
L'écrivain a écrit 10 livres. Dans un style simple, sans recherche du moindre effet, il sait rester authentique et précis. Le lire c'est, concernant son équitation, suivre une piste claire, solide. Je vous conseillerais particulièrement « Trente ans de notes et de correspondance avec Maître Nuno Oliveira » car vous y trouverez l'essentiel de ses convictions partagées.
Dans « l'Œuvre des Écuyers français » l'historien qu'il était nous invite à un voyage passionnant du XVIème siècle à nos jours dans le quel il met en perspective les théories, compare, regrette, applaudit.
L'écuyer épatait très tôt par son talent, et dans les années 60 déjà il se faisait remarquer dans les galas en montrant son cheval Florido aux changements de pied à chaque temps sur un cercle de 10 mètres. C'est par centaines qu'il a dressé des chevaux.
L’enseignant, aux si nombreux élèves, ne pouvait être mieux récompensé qu'en aidant son épouse à devenir cavalière olympique et championne de France de Dressage.
L'homme, enfin, était direct, sincère, il défendait ses convictions avec vigueur, passion et montrait alors une ferveur qui le rendait attachant. Et quand il débattait il faisait preuve de hauteur, jamais de la mesquinerie.
Dans ses conversations, son enseignement, cet homme exceptionnel, cet homme passionné était passionnant. En fait, il faisait rêver.
Les aléas de la mondialisation conduisent à un besoin d'identité. L'IFCE, le Cadre noir n'y échapperont pas. Dans ce registre l'exemple que nous laisse Michel Henriquet, un regard sur son parcours, l'intérêt porté à son enseignement pourraient s'avérer fort utile.
Quoi qu'il en sera, Michel Henriquet est d'ores et déjà entré dans la légende des Maîtres Écuyers de l'École Française.
Une nouvelle étoile brille au firmament des Écuyers.
Michel Henriquet nous a quittés pour y rejoindre
ses illustres prédécesseurs.
Michel Henriquet récompensant Carola à la fin de sa séance de travail. Photo prise le 15 juin 2013.
Avec la disparition soudaine de Michel Henriquet, survenue dans sa 91ème année, c'est une certaine idée de l'art équestre vient de s'en aller.
Le temps des éloges et celui des analyses viendront. Pour l'heure, nous pensons fort à ceux qui lui étaient chers, et avant tout, nous pensons à Catherine, son épouse attentionnée.
Mais à vous, amis, nous disons : réjouissez-vous que cet homme et Écuyer ait pu jouir, jusqu'à son dernier souffle, de toute son acuité intellectuelle, qui jamais ne l'aura trahi, lui permettant de chercher, chercher encore et de guider ses élèves, de guider Catherine, la meilleure d'entre eux, son épouse, sur la voie de la perfection équestre.
Miguelista l'attendait ; le maître Nuno Oliveira également.
Une immense intelligence équestre est partie rejoindre celles qu'il a tant étudiées, décryptées à travers ses ouvrages…
Il me plait de les imaginer quelque par là-haut, assis autour d'une table à continuer ces discussions passionnées à n'en plus finir…
Hommage rendu à Michel Henriquet par le Colonel Christian Carde lors de la cérémonie funèbre
Il était parmi nos icônes, il était un modèle lointain et magnifique - c'était un homme de cheval fantastique et une grande source d'inspiration que ce soit dans sa personne et ses écrits - C'était un phare dans notre nuit équestre.
Telles étaient, mon cher Michel, quelques-uns des nombreux témoignages qui se sont spontanément exprimés sur les réseaux sociaux, de France et de l'étranger, à l'annonce de votre disparition.
Et s'il est un honneur redoutable, c'est bien celui de prononcer quelques mots d'au revoir à l'écuyer si talentueux, si exceptionnellement complet que vous étiez. Votre vie équestre a été si riche, si dense, si productive qu'il ne serait pas convenable de la survoler mais qu'il est impossible de la détailler.
Alors pardonnez-moi si, égoïstement, aujourd'hui, les mots qui suivent ne sont ceux que d'un ami qui va parler brièvement et avec son cœur, tandis que des portraits plus officiels rendront prochainement compte de votre magnifique parcours au service de l'art équestre et des chevaux.
C'est la ferveur, Michel, que je retiendrai de votre action. Elle qui vous a conduit à vous dévouer sans compter à la recherche de la vérité équestre, au perfectionnement de l'homme de cheval, à la transmission du fruit de votre incomparable expérience. Elle qui a fait de vous un érudit, un écuyer de talent et un pédagogue incontournable.
Particulièrement soucieux de faire aller de pair culture et pratique équestre vous avez cherché dans la littérature la référence où trouver l'inspiration.
Vous avez alors entrepris l'incroyable lecture de tout ce qui avait été écrit en matière d'équitation. Ceci vous a conduit à la rédaction de l'ouvrage précieux qu'est "L'œuvre des écuyers français", dans laquelle vous nous incitez à découvrir comme l'a écrit Mr Daniel Roche" une histoire générale qui prend en compte le fil rouge construit par les anciens et les modernes".
Mais l'écrivain que vous étiez, doué d'une fort belle plume, nous laisse aussi plusieurs autres livres bien utiles de réflexion équestre et de conseils dans le dressage et l'emploi du cheval.
Très tôt le cavalier faisait montre de son talent et Lucien Gruss, empêché d'être des nôtres aujourd'hui pour vous rendre hommage, me disait combien il avait été frappé par une de vos remarquables prestations dans un gala de la piste des années 60. Vous aviez alors, entre autres, présenté le cheval Florido aux changements de pied au temps sur des huit de chiffre formés de cercles de 12 mètres de diamètre. Performance qu'il serait peut-être bien difficile à beaucoup de reproduire aujourd'hui. Plus encore, vous aviez prêté Florido aux Gruss pour rehausser leurs spectacles.
Après une expérience bauchériste décevante vous avez trouvé l'homme qui représentait tout ce à quoi vous rêviez, celui avec qui vous avez découvert "la réalité de vos ambitions les plus romantiques", avec qui la "poésie des écuyers auteurs du XVIIème siècle devint réalité, le maître " Nuno Oliveira. Et c'est alors une indéfectible amitié de plus de trente ans qui vous a lié à celui qui restera la référence de l'équitation académique de la seconde moitié du XXème siècle, référence que vous devriez, me semble-t-il, partager avec lui. L'avenir devrait nous le dire bientôt.
N'est-il, d'ailleurs pas amusant qu'en notant un aspect de sa personnalité, je vous cite :" une sensibilité d'écorché n'ayant d'égal que son insatisfaction n'était là qu'une partie de ses qualités" vous sembliez, mon cher Michel, vous regarder dans la glace.
Et si cette rencontre a été déterminante dans votre parcours équestre elle devenue aubaine partagée puisque vous avez convaincu le maître de venir régulièrement dans notre pays, puis de dispenser ses conseils dans le monde entier. De cela nous vous devons une fière chandelle, moi le premier qui ai trouvé le plus grand bénéfice à si souvent échanger avec lui.
L'écuyer que vous étiez fera toujours reposer l'exécution sur la décontraction et l'absence de force. Vous vouliez ressentir le plaisir d'un cheval qui se livre, non comme un esclave mais comme un compagnon.
Votre esprit d'entreprise n'avait d'égal que votre générosité. L'un et l'autre se sont fait sentir dans le projet d'une académie d'art équestre à Versailles. Vous aviez imaginé de faire revivre dans la grande Ecurie du Château les principes équestres qui avaient fait la grandeur de cette Ecole Française du XVIIIème siècle qui vous fascinait. Et pendant 12 ans, inlassablement, à vos frais, vous avez conduit les études, consulté les personnalités concernées, monté les dossiers ad hoc. Mais, à votre déception, c'est une école de théâtre équestre que l'on a préféré.
J'ai personnellement bénéficié de votre dévouement quand vous avez accepté d'intégrer la commission de Dressage de la Fédération française d'équitation lorsque j'étais entraîneur national, quand vous avez bien voulu venir à Saumur faire bénéficier les Ecuyers du Cadre Noir de votre expérience, quand vous avez spontanément adhéré à la création de l'association Allége-Ideal. Pour tout cela, une dernière fois, Michel , je vous exprime ma gratitude.
Mais revenons à l'équitation. Au-delà de votre savoir, de votre savoir faire, c'est également un remarquable savoir faire faire qui vous caractérisait. Vos nombreux élèves sont là pour le prouver s'il en était besoin. Et au premier rang de ceux-ci, Catherine, votre épouse, championne de France de Dressage, que vous avez conduit jusqu'aux jeux olympiques et qui figure désormais parmi les meilleures cavalières au monde. Quel étonnant grand écart! Du cirque ou vous cultiviez l'art pour l'art vous êtes passé dans le monde de la haute compétition avec autant de bonheur dans l'un que dans l'autre.
Mieux, vous avez montré une étonnante ouverture d'esprit en n'hésitant pas, en toute humilité, à franchir le Rhin avec Catherine pour voir s'il y avait possibilité d'enrichir son équitation en lui associant des procédés en vigueur chez les meilleurs entraîneurs du moment. L'histoire ne dira pas si vous avez été vraiment convaincu.
Ce type de rares écuyers seront-ils remplacés ?" s'inquiétait une internaute à l'annonce de votre disparition. Voilà bien là une question d'importance à laquelle notre temps devrait réfléchir.
Mais si la génération actuelle et les suivantes veulent bien s'inspirer de votre exceptionnel parcours, de votre esprit curieux, de votre infatigable désir de perfectionnement et des enseignements qu'ils trouveront dans vos écrits alors, vous aurez contribué à ce que vive notre belle tradition équestre.
Et, pour terminer, je ne résiste pas au plaisir de leur livrer ce dernier conseil de votre part car il est si juste et si profond, je vous cite :" je souhaite à chacun de trouver comme moi, à défaut de l'équilibre parfait que je cherche toujours cet accès à un autre univers où l'on oppose la gratuité à l'utilité, le jeu à la vie ordinaire et l'imaginaire au réel"
Merci Michel pour ce que vous avez été, merci pour ce que nous vous devons, et que Saint Georges vous garde désormais près de Nuno Oliveira, du docteur Pradier et de tous vos amis partis avant vous et que vous teniez en haute estime.
A Catherine et votre famille je fais part de ma profonde émotion et de toute ma sympathie.
Translation of Christian Carde’s eulogy for Michel Henriquet, by Amelia Irion, Autouillet,
August 12, 2015
« He was one of our icons, a magnificent and unattainable model. « « He was a fantastic
horseman and a great source of inspiration, whether it be in his character or in his writings. »
My dear Michel, these were some of the numerous excerpts from witnesses who spontaneously came forth to share on social networks in France and abroad when they heard of your passing.
It is a formidable honor to be here to bid farewell to the exceptionally talented and complete ecuyer that you were. Your equestrian life was so rich, so dense, and so fruitful that it would not be suitable to fly through it, nor would it be possible to describe it in detail.
So pardon me if what I will say today is selfishly a brief summary coming only from the heart of a friend, while the more official portraits will soon pay homage to your magnificent career of service to horses and the art of riding.
It’s the fervor of your actions which I will remember you by, Michel. This fervor which drove you to devote countless time—whether it was to research a truth for equestrians, or the perfection of the horseman, or the transmission of your fruitful experience which cannot be matched. This same fervor made you a scholar, a talented horseman, and an inescapable pedagog.
Particularly careful to combine equestrian culture and practice, you looked to literature as reference to find your inspiration. So you took to an incredible reading of all that was written on the subject of equitation. This lead you to writing the precious work which is « the art of the French ecuyers », where you encourage us to discover, as Mr. Daniel Roche described, « a general history which takes into account the golden thread from ancient to modern times »
A writer gifted with eloquent expression, you also leave us several other books useful for some deep equestrian thinking as well as advice in the training of horses.
Even early in your career you demonstrated your talent. Lucien Gruss, who could not be here with us today, shared with me how he was awestruck by one of your remarkable perfomances at a gala event in the 1960’s, where you showed a horse called Florido and did one tempi flying changes on a figure eight of circles 12 meters in diameter. This is a sight which would be difficult for most to reproduce today. Moreover, you loaned Florido to the Gruss family to enhance the quality of their shows.
After being disappointed with Baucher methods, you found the man who represented what you had been searching for, the one with whom you discovered « the reality of your most lofty ambitions », and the one who made « the poetry of the 17th century ecuyer writers become a reality, the master » Nuno Oliveira. It was this unwavering friendship for more than 30 years which connects you with the man who remains the reference for equitation in the second half of the 20th century, a reference which you should, in my opinion, share with him. The future will tell us soon enough.
Isn’t it amusing that you once described some aspects of his personality, and I quote you « an extreme sensitivity as well as a perpetual dissatisfaction were only some of his qualities » . You seemed, my dear Michel, to be looking at yourself in the mirror.
And if this encounter was a defining moment in your equestrian career, it also became a blessing for many since you convinced the master to come regularly to our country, and then to bestow his advice world wide. For this we are deeply indebted to you, especially myself as I found the greatest benefit in so often exchanging views with him.
The ecuyer you were will always base execution on relaxation and absence of force. You wanted to feel the pleasure of a horse who gives of himself, not as a slave but as a partner.
Your entrepenurial spirit was rivaled only by your generosity. They both emerged in the project for an academy in equestrian art in Versailles. Your vision was to revive, in the Grand Stables of the Château, the equestrian principles which defined the grandeur of this 18th century French school which fascinated you. For 12 years , tirelessly and at your own expenses, you lead the research, managed all the stakeholders, and filed the relevant paperwork. However, to your disapointment, it was a school of theatrical riding that was selected.
I personally benefitted from your dedication when you accepted to become a member of the Dressage commision for the French equestrian federation when I was national trainer, when you willingly came to Saumur to share your experience with the Cadre Noir ecuyers, when you spontaneously joined the International Dressage Equitation Association for Lightness1. For all of this, one last time Michel, I express to you my gratitude.
But let’s come back to equitation. Beyond your knowledge, it’s also a remarkable technical know how which characterizes you. Your numerous students are here to prove it if necessary. And in the first row of these, Catherine, your spouse, French champion of Dressage, who you brought all the way to the olympic games and who now figures among the best riders in the world. What a grand divide ! From the circus2 where you cultivated art for art’s sake, you moved to a world of the highest level competition with as much success in one as in the other.
Even better, you showed an incredible open mindedness and humility when you didn’t hesitate to cross the Rhine river with Catherine to see whether there was the possibility to further strengthen her riding by exposing her to the methods of the best trainers of today. History will never tell us if you were ever really convinced.
« These types of rare ecuyers, will they ever be replaced ? » lamented a commentator when hearing of your death. This is indeed an important question which we should consider carefully in our time.
But if this our generation and future ones seek to find inspiration from your exceptional career, your curious spirit, your indefatigable desire for perfection and the lessons they will find in your writings, then you will have contributed to the preservation of our beautiful equestrian tradition.
And to conclude, I can’t resist the pleasure of giving them a last piece of advice on your part because it’s so true and so profound, I quote you « I wish for each to find like me, for lack of perfect balance that I am always looking for, the entry to another world where one contrasts freedom against utility, the game against ordinary life, and the imaginary against reality ».
Thank you Michel for all that you were, thank you for what we owe you, and may Saint Georges keep you from now on near Nuno Oliveira, Dr. Pradier, and all your friends who departed before you whom you held in such high esteem.
To Catherine and your family, I share my deepest emotion and all my sympathy.
"L'Endotapping" :
relaxer le mental du cheval pour en améliorer sa locomotion.
Michel Henriquet présentant aux participants Jean-Philippe Giacomini
venu animer un stage ayant pour thème l'Endotapping,
les 1 et 2 mars 2014, dans nos écuries.
Pour lire l'article écrit par Michel Henriquet,
consacré à ce stage, vous pouvez vous rendre à cette page :
Sortie dans le commerce du nouveau DVD : « De l'Apprentissage au Grand Prix. »
« Saisi par la caméra experte du réalisateur Laurent Desprez, le cinéaste des chevaux, un document unique où l’on suit sur cinq ans le dressage de trois chevaux jusqu’au plus haut niveau. Un lusitanien et deux allemands, des premières lignes droites et courbes jusqu’aux arcanes du Grand Prix et la première place au Championnat de France pro 1 » Michel Henriquet
« Ce travail revêt une valeur exemplaire qui, je l’espère, inspirera tous les cavaliers désirant monter dans l’esprit de l’école française de légèreté » Laurent Desprez